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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 1.djvu/262

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Le tempérament des Thai n’est pas très-robuste ; peut-être cela vient-il de la nourriture légère dont le plus grand nombre font usage ; car, tous ceux qui sont éloignés de la capitale mangent peu de poisson et rarement de la viande. Il y a beaucoup de maladies qui ruinent la santé, et cependant on rencontre fréquemment des vieillards de quatre-vingts ans ; j’ai même vu plusieurs centenaires (si toutefois on peut les croire, car bien des gens ne savent pas leur âge ou l’ont oublié). Il paraît que la population n’augmente que par l’arrivée annuelle des Chinois ; peut-être même est-elle stationnaire, et la cause en est facile à saisir cela vient de l’esclavage et de la polygamie ; une foule d’esclaves ne peuvent pas avoir de femmes, et une foule de femmes ne peuvent pas avoir d’enfants.

Quand un Thai est sur le point de mourir, on fait venir les talapoins qui l’aspergent d’eau lustrale, récitent des passages de leurs livres sacrés où il est question de la vanité des choses de ce monde ; et enfin, ils crient et répètent aux oreilles du mourant : arahang ! arahang ! (qui veut dire : soyez exempt de concupiscence, comme Buddha). Dès qu’il a rendu le dernier soupir, la famille en-