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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 1.djvu/373

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un navire, le ministre invita toujours quelque Européen à venir surveiller les travaux.

PÊCHE ET CHASSE.

Quoique la pêche et la chasse soient défendues par la religion, les Siamois ne laissent pas de s’y livrer sur tous les points du royaume ; leurs chasseurs sont hardis, agiles, très-adroits. Il y en a parmi eux qui vont à la recherche des tigres, et qui tuent tous les ans une vingtaine de ces animaux féroces. Ils passent la nuit sur un arbre auprès de la fontaine où le tigre et le cerf viennent se désaltérer, et à chaque fois ils abattent plusieurs pièces de gibier. Le port d’armes est permis partout ; il n’y a pas de village où il n’y ait quelques chasseurs. Les peaux des bêtes se vendent aux Chinois, et leur viande, séchée au soleil, est une grande ressource pour les habitants.

Il serait difficile d’énumerer tous les instrumehts de pêche employés à Siam. Hors de la capitale, tout le monde pêche avec la ligne, la trouble, l’épervier, la senne, le harpon, la nasse, l’étiquet, les claies, etc., etc. À l’époque où le fleuve débordé rentre dans son lit, les rivières,