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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 1.djvu/377

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incruster l’or dans l’argent de manière à former des dessins fort élégants.

Les Siamois et les Chinois sont habiles à travailler les métaux ; mais ils sont fort peu avancés dans l’art de fondre le minerai, excepté cependant le minerai de fer, que les Chinois savent traiter d’une manière avantageuse. À Siam, grand nombre de personnes s’occupent d’alchimie, il y a même des princes et des mandarins qui se sont ruinés à force d’essais pour faire de l’or ou de l’argent. Il n’y a qu’un ou deux horlogers dans tout le pays ; quelques armuriers et un seul lapidaire qui travaillent pour le roi. Les métiers les plus nombreux sont les potiers (qui, du reste, ne font que des vases grossiers non vernissés), les menuisiers, les charpentiers, les maçons, les tanneurs, les teinturiers, les pâtissiers et les cordiers. Ce sont les femmes qui font les nattes et qui exercent le métier de tisserand. Les principaux établissements qui peuvent meriter le nom de fabrique sont : les sucreries et les distilleries d’arak, les fours a chaux, les tuileries, les fonderies de canons et de poêles ou marmites de fer.