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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/167

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Cette lecture étant finie, le roi parla aux prélats, par interprètes. Il adressait la parole à son ministre qui rapportait à monseigneur de Métellopolis ce que le roi disait, et celui-ci rendait au ministre la réponse des évêques. Tout le discours du roi roula sur l’estime qu’il avait pour le Pape et pour le roi de France, et sur le plaisir que lui causaient les témoignages que ces grands princes lui donnaient de leur amitié, et il finit en disant à monseigneur de Bérythe : C’est vous qui avez commencé cette agréable liaison, c’est aussi à vous à trouver moyen de l’entretenir. Alors, les hautbois, les trompettes et d’autres instruments commencèrent à jouer. Des officiers du roi présentèrent, dans des coupes d’or, l’arec et le bétel aux évêques ; d’autres leur offrirent des confitures dans plusieurs bassins d’or, et, peu de temps après, un autre officier apporta dans une caisse deux habits violets de soie de la Chine pour les prélats, et un habit noir pour monseigneur de Métellopolis, qui n’était pas encore sacré. On tira des rideaux qui cachèrent la personne du roi et le trône. Les mandarins se levèrent, firent beaucoup d’honnêtetés et de grandes félicitations aux évêques, sur l’honneur que le roi leur avait fait, et les prélats