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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/176

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était contraint de proportionner ses entreprises aux moyens qu’on avait en main.

Les lettres de monseigneur de Bérythe et de monseigneur de Métellopolis assurent que l’état spirituel de la mission de Siam, en 1677, était assez heureux ; qu’à Ténassérim, à Phitsilôk, à Bangkok, au camp des Pégouans, les conversions se muitipliaient ; que plus de quarante villages infidèles s’instruisaient des vérités de la foi, et qu’un plus grand nombre demandaient d’en être instruits ; mais qu’on manquait de catéchistes, parce qu’on n’avait pas de quoi fournir à leur subsistance. Les fonds qu’on avait en main suffisaient à peine pour les dépenses du séminaire, pour l’entretien des missionnaires et d’un grand nombre d’écoliers qu’on instruisait dans toutes les résidences, pour les rendre capables des ordres sacrés, ou du moins, pour en faire d’habiles catéchistes.

Tandis que les vicaires apostoliques gémissaient sur cette disette d’ouvriers, si préjudiciable à l’œuvre de Dieu, MM. Paumard et Leroux, missionnaires, avec un chirurgien nommé Charbonneau, qui s’était consacré au service de la mission, arrivèrent à Siam. M. Leroux, qui était attaqué du scorbut, mourut le 24 octobre 1677. M. Char-