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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/179

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dorée pour annoncer la parole, déclara de nouveau publiquement qu’il permettait à ses peuples d’embrasser le christianisme, et ordonna à ses ministres de choisir, parmi les mandarins, ceux qu’ils jugeraient les plus propres pour l’ambassade de Rome et de France, qu’il méditait d’envoy r dès que la paix serait publiée en Europe.

En 1679, la mission fit à Siam, par la mort de monseigneur de Bérythe, premier vicaire apostplique, la plus grande perte qu’elle pouvait faire. La nouvelle de sa mort s’étant répandue dans la ville et dans les camps des différentes nations qui l’environnent, le lendemain, tandis qu’on se préparait à faire ses funérailles, on vit arriver au séminaire les prêtres, les religieux, les plus notables du camp des Portugais. Les Français, les Anglais, les Hollandais, les Japonais, les Arméniens, les Maures, les Siamois, y abordèrenten grand nombre. Le roi y envoya de ses principaux mandarins. Les plus considérables même des talapoins vinrent assister à son convoi. Cette pompe funèbre, quelque extraordinaire et magnifique qu’elle fût, honora moins ce pieux prélat que ne l’honoraient les larmes des missionnaires et de tous les séminaristes qui le pleurèrent comme un père, les cris et les