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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/182

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mières dignités du royaume, donna dans cette rencontre aux vicaires apostoliques des marques très-obligeantes de sa reconnaissance. Il était originaire de l’île de Céphalonie, et devait à monseigneur de Bérythe le poste élevé qu’il occupait. Il engagea donc le roi de Siam à faire bâtir une église pour les chrétiens. Le prince envoya sur-le-champ en demander le plan. Elle fut bâtie de pierres, à trois nefs et assez vaste pour y former un chœur pour les séminaristes et pour contenir un peuple nombreux. Un particulier de Macao aborda à Siam et offrit au roi des présents qui plurent à Sa Majesté. Par reconnaissance, elle l’exempta d’une partie des droits que ses marchandises devaient à la douane. Ce bon accueil l’enhardit à parler contre les missionnaires français, et à demander qu’il lui fût permis de les enlever et de les conduire à Macao mais on lui répondit que tout ce qu’il alléguait contre eux n’était que des impostures et des calomnies, et il eut ordre de se retirer.

L’événement le plus considérable qui se passa à Siam et qui donnait les plus belles espérances pour la conversion de ce royaume, fut l’envoi de deux mandarins que le roi fit partir pour la France. Sa Majesté, n’ayant point reçu de nou-