Aller au contenu

Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/254

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 240 —

l’évêque, furent arrêtés à la douane, et renvoyés au séminaire de Siam, et coulèrent bas en arrivant. L’ennemi s’approcha peu à peu, comptant affamer la capitale en détruisant les environs. Les Siamois auraient pu bien plus facilement couper les vivres aux ennemis ; mais ils n’en voulurent rien faire. Dans cet intervalle, un diacre chinois arriva à Siam, sur une somme, avec quatre Chinois et quatre Tonquinois, pour être étudiants au séminaire. L’évêque fut obligé de les garder et de les instruire lui-même faute de maître. Le diacre cependant fut bientôt ordonné prêtre à cause du danger pressant ; mais il ne put sortir de Siam et y acheta ses études. Quelques jours après l’arrivée de ce diacre chinois, un détachement de Barmas vint brûler les jardins de Siam, Bangkok, forteresse des Siamois, et généralement tout, depuis le port jusqu’aux faubourgs de la ville royale. Un nouveau collége, que les missionnaires avaient fait de ce côté-là, fut brûlé avec tous les bois qu’on y avait transportés pour en bâtir un plus grand. Les ennemis cependant se retirèrent promptement à la ville de Më-Khlong qu’ils avaient bâtie au confluent des deux rivières, et où ils avaient laissé leur général. Le feu n’était pas encore éteint lors-