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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/257

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fortifier, en les canonnant des deux côtés du fleuve et faisant quelquefois des descentes sur eux. Le petit vaisseau y était posté dès auparavant et le capitaine Pauny, qui jusqu’alors avait fait le difficile, consentit à rester pour défendre Siam, pourvu qu’on lui fournît des canons et de la poudre en abondance, ainsi que des fusils et des balles. Il obtint une partie de ses demandes, à condition cependant qu’il mettrait ses marchandises en dépôt au trésor du roi. Il y laissa donc trente-huit balles de marchandises, mais à contre-cœur, embarqua le reste de ses effets dans des bateaux, et se rendit en personne à son bord, où il se défendit plus d’un mois, au bout duquel il écrivit à la cour de Siam pour obtenir plus de canons, de poudre et de boulets. Les Siamois, sachant que les ennemis s’approchaientde la capitale par un autre côté, et ne se fiant pas entièrement à l’Anglais, lui refusèrent la plupart de ses demandes, ce qui le mit dans une telle colère, qu’il pilla six bâtiments chinois, descendit la rivière et mit à la voile. Après le départ de l’Anglais, les Barmas inondèrent le pays comme un torrent. Ils se tinrent toutefois à une distance respectueuse de la capitale. Ils construisirent trois forts en 1766. Cependant les provisions de la capitale n’étaient point