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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/273

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Ces conditions furent acceptées ; les deux missionnaires furent mis sur-le-champ en liberté et déclarés, par sentence publique, recommandables par leur vertu et leur charité.

M. Artaud n’ayant pu réussir dans sa commission, revint au bout de quelque temps sans ramener le prince siamois. On le mit de nouveau en prison et on lui mit au cou une lourde cangue. M. Pigneaux et M. Jacques Xang subirent le même supplice.

Quoique M. Pigneaux fût consumé par les ardeurs d’une fièvre brûlante, la joie et le contentement de ces trois missionnaires, au milieu de ce supplice, faisaient l’admiration de tous ceux qui les voyaient.

Après trois mois de prison, le gouverneur remit les missionnaires en liberté, publiant leur innocence. À leur retour au collège, ils trouvèrent les écoliers fervents et en bon ordre ; pas un seul ne s’était écarté de son devoir.

Pendant l’année 1769, la famine fut plus grande à Siam qu’elle ne l’avait été pendant le blocus des Rarmas. Les grands et les petits étaient obligés de mêler avec leur riz une racine insipide nommée ohak-nam. Un grand nombre de personnes péri-