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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/329

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remèdes, mais aussi dans l’application opportune de ces médicaments. Chez elles est donc établie la pharmacie de la mission pour le soulagement des pauvres et des malades, et pour fournir aux baptiseurs et baptiseuses les moyens de s’introduire chez les païens, afin de baptiser les enfants moribonds.

7. ÉCOLES.

Nos écoles sont de petites salles montées sur des colonnes, et ouvertes à tous les vents ; matin et soir on y convoque les enfants au son du tambour ; on leur apprend à lire, à écrire, à chanter, les premiers éléments d’arithmétique, et surtout le catéchisme. C’est un plaisir d’entendre ces troupes d’enfants chanter leurs prières avec ensemble et enthousiasme ! Quelle différence de nos écoles avec celles des talapoins ! Sur cent enfants païens, qui ont passé une douzaine d’années à la pagode, il n’y en a pas dix qui sachent lire et écrire ; la plupart en sont encore au ba, be, bi, bo, bu. Tous les enfants chrétiens des deux sexes, depuis l’âge le plus tendre, sont astreints aux écoles jusqu’à ce qu’ils aient reçu la confirmation et fait leur pre-