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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/377

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créance. Et c’est particulièrement, Sire, ce que le roi mon maître, ce prince si sage et si éclairé, qui n’a jamais donné que de bons conseils aux rois ses alliés, m’a commandé de vous représenter de sa part.

« Il vous conjure, comme le plus sincère de vos amis, et par l’intérêt qu’il prend déjà à votre véritable gloire, de considérer que cette suprême majesté dont vous êtes revêtu sur la terre, ne peut venir que du vrai Dieu, c’est-à-dire d’un Dieu tout-puissant, éternel, infini, tel que les chrétiens le reconnaissent, qui seul fait régner les rois et règle la fortune de tous les peuples ; soumettez vos grandeurs à ce Dieu qui gouverne le ciel et la terre. C’est une chose, Sire, beaucoup plus raisonnable que de les rapporter aux autres divinités qu’on adore dans cet Orient et dont Votre Majesté, qui a tant de lumières et de pénétration, ne peut manquer de voir l’impuissance.

« Mais elle le connaîtra plus clairement encore, si elle veut bien entendre durant quelque temps les évêques et les missionnaires qui sont ici.

« La plus agréable nouvelle, Sire, que je puisse porter au roi mon maître, est celle que Votre