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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/38

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certaines affaires religieuses, ou concernant les talapoins. Après le sangkharàt, viennent les grands abbés des monastères royaux, qui ont le titre de somdet-chào et de raxakhana, termes qui signifient les princes des talapoins ; c’est encore le roi qui les nomme et les installe, car il est le chef suprême de la religion, et parmi ses titres, il prend toujours celui de protecteur et conservateur de la secte de Bouddha. Chaque abbé est maître dans son monastère ; il a sous lui un grand vicaire, appelé chào-khun-balat, et un grand secrétaire, appelé chào-khun-balat. Viennent ensuite les simples talapoins, qui ont encore au dessous d’eux les nen ou, samamen ; ce sont des disciples ou postulants, qui, n’ayant pas encore atteint l’âge de vingt ans, portent cependant l’habitjaune, et font, pour ainsi dire, leur noviciat. Ces nen ne sont tenus qu’aux huit commandements, c’est-à-dire aux cinq commandements généraux, qui sont communs aux laïques, et à trois autres que voici : Ne pas manger depuis midi jusqu’à l’aurore du jour suivant ; ne pas savourer le parfum des fleurs, et ne pas en porter sur soi ; ne pas s’asseoir sur des matelas ou sur des sièges qui auraient plus de douze pouces de haut.