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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/404

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profiter de dispositions si favorables pour l’accomplissement de ce grand ouvrage, prit, pour le faire réussir, toutes les mesures que pouyait prendre dans les conjonctures présentes un esprit prévoyant et éclairé.

Il y avait longtemps qu’il avait pense à faire venir à Siam des jésuites, qui, à l’exemple de ceux de la Chine, introduisissent l’Évangile à la cour par la science des mathématiques, particulièrement de l’astronomie. Six jésuites ayant profité de l’occasion de l’ambassade de M. le chevalier de Chaumont pour venir à Siam, d’où ensuite ils devaient continuer leur chemin jusqu’à la Chine, M. Constance ne les eut pas plus tôt vus, qu’il résolut de tourner désormais ses sollicitations vers la France pour en obtenir aussi et ce fut particulièrement pour cela que le père Tachard, l’un des six qu’avait amenés M. de Chaumont, et en qui M. Constance avait pris dès lors une confiance particulière, fut prié de retourner en Europe.

Pendant que le zèle éclairé de M. Constance lui faisait prendre ces moyens d’établir la religon à Siam, sa politique, non moins clairvoyante, lui en faisait prendre d’autres pour la gloire et pour la sûreté du roi son maître. Ce sage ministre n’igno-