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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/84

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neur de Bouddha. Il établit roi de Lophaburi son fils Chào-Kraisón, et roi de Xieng-rai, son autre fils Xàt-Sákhon, après quoi il mourut à l’âge de cent cinquante ans. Xàt-Sákhon vint célébrer les funérailles de son père, et régna à sa place dans le royaume de Xieng-sën. Alors commencèrent des guerres interminables entre les différents États Thai et Lao, pendant l’espace de sept générations, au point que l’ancienne dynastie fut presque anéantie.

Dans les siècles passés, Somana-Khôdom étant venu un jour recevoir des aumônes dans la capitale du Camboge, appelée Mùan-Inthapat, un mendiant lépreux vint offrir à Bouddha un peu de riz dans son coco, et, en versant le riz dans la marmite du saint, la secousse qu’il donna fit tomber son petit doigt avec le riz, ce qui n’empêcha pas Phra-Khôdom de manger son riz en écartant toutefois le doigt du mendiant, et après son repas, il prophétisa qu’en récompense de son aumône, ce mendiant régnerait un jour dans cette capitale. Dans la suite, vers l’an mil six cents de l’ère de Bouddha, un prince nommé Khôta-Thevaràt régnait dans cette capitale du Camboge qui était bien déchue de sa première grandeur ; aussi tout le monde