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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 1.djvu/309

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TRAVAUX DE JOSEPHE.

Le nom est jusqu’à présent demeuré. Avant de s’éloigner une seconde fois de Kamaloth, Josephe institua un évêque et fit construire une belle église sous l’invocation de saint Étienne martyr.

Ici notre romancier se reprend au poëme de Robert de Boron[1]. Durant les courses de Josephe à travers les provinces de la Grande-Bretagne, il arriva que les provisions vinrent à faire défaut, et que ses compagnons sentirent les angoisses de la faim. Josephe fit arrêter l’arche et disposer la table carrée au milieu d’une plaine. Après avoir dit ses oraisons, il posa le saint vaisseau au milieu de la table, et s’assit le premier en invitant les chrétiens à suivre son exemple, pour savourer la divine nourriture réservée à tous ceux dont les pensées demeuraient pures et chastes.

Josephe avait eu soin de laisser entre son père et lui l’espace d’un siége vide. Bron se plaça près de Joseph et tous les autres à la suite, d’après leur rang de parenté, la table s’étendant d’elle-même en proportion de ceux qui méritaient d’en approcher. Un seul des parents de Joseph ne put trouver où s’asseoir ; il se nommait Moïse. Il eut beau aller d’un côté à l’autre, il n’y avait plus qu’un seul siége à occuper, celui qu’avaient

  1. Voyez plus haut, pp. 143-146.