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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 4.djvu/140

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le parlement de galehaut.

même un écu à mon cou pour le reconquérir. — Comment pensez-vous donc faire, doux ami ? — Si Dieu me vient en aide, je prétends qu’on m’estime assez preux pour n’avoir pas à rencontrer un seul homme qui ose retenir un pied de ma terre, et qui ait le cœur de m’attendre quand il saura que j’approche.

« — Il en sera donc, reprit Galehaut, ainsi que vous voudrez ; cependant j’entends en parler à la reine. Je sais qu’elle ne voudrait pas vous voir le roi des rois, si elle devait perdre la moindre partie de votre cœur ; et que, de votre côté, vous préférerez toujours son amour à la seigneurie du monde entier.

« — Oui, cher sire, vous seul connaissez bien le fond de mes pensées. Mais je vous aime trop vous-même pour refuser rien de ce qu’il vous plairait de m’offrir, sauf l’honneur de ma dame. Il en sera ce qu’elle décidera : je connais son amitié pour vous, et je sais qu’elle ne gardera rien de ce qu’elle pourrait vous accorder. »

Cette nuit même arrivèrent tous les barons convoqués par Galehaut. Galehaut les reçut à sa table, et le lendemain, réunis dans la grande salle du conseil, il leur parla ainsi :

« Seigneurs, vous êtes mes hommes, et comme tels vous me devez aide et conseil. Je vous avais mandés pour deux raisons des plus gra-