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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 4.djvu/206

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maladie de la fausse reine.

Le roi se signa en entendant ces aveux qui réjouirent grandement ses barons.

« Ah sire ! dit mess. Gauvain, je vous disais bien que si l’on avait suivi votre intention, ma dame eût souffert le dernier supplice. Mais enfin, Dieu aidant et Lancelot, le temps a découvert la vérité. »

Comme ils en étaient là, on avertit Artus que la fausse reine à son tour voulait lui parler. En le voyant approcher entouré de ses hommes, elle fondit en larmes et cria merci ; puis elle exposa la trahison à laquelle Bertolais l’avait entraînée. Tous s’émerveillaient de ce qu’un cœur de femme pouvait renfermer de malice et de perfidie[1]. Le roi demande au religieux ce qu’il convenait de faire des deux coupables. « Sire, il faut attendre que tous vos barons de Logres et de Carmelide soient réunis ; il leur appartient connaître d’un si grand crime et d’en dresser le jugement. » Le roi trouva bon l’avis, et mess. Gauvain se hâta d’envoyer à la véritable reine un messager qui l’informât de ce qui venait d’arriver, et dut l’engager à revenir. « Jamais, lui mandait-il, reine n’aura été reçue plus grand honneur que vous ne serez

  1. Voilà bien les hommes. La pauvre femme suit aveuglément le perfide et malin conseil de Bertolais, et l’on admire comment un cœur de femme peut renfermer tant de malice et de perfidie. Sic vos non vobis.