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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 4.djvu/343

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quête de lancelot.

plaie soit fermée. Vous avez droit avant nous de garder l’écu du bon chevalier votre compain. Disposez de notre maison comme il vous plaira. — Grands mercis ! mais je ne puis demeurer. Dites-moi si vous savez quelque chose de la vie ou de la mort de Lancelot. — Le bruit de sa mort est venu jusqu’à nous ; nous espérons qu’il n’en est rien : mais nous ignorons le lieu de sa retraite. »

Galehaut recommanda le vavasseur à Dieu et s’éloigna, assez content de ce qu’il avait entendu. Arrivé dans un fond découvert, il entendit les grelots d’un troupeau de vaches et s’approcha des bouviers, tous vêtus de livrée religieuse[1]. Il les salue et leur demande si leur maison est éloignée. Un d’entre eux monte une jument et le conduit jusqu’à la porte. Il appelle, on ouvre ; les religieux accueillent Galehaut avec honneur. Parmi eux se trouvait un ancien chevalier maintenant rendu, habile à guérir les plaies. Il demande à visiter la blessure du chevalier : quand elle est examinée, il assure qu’elle se fermera avec le temps et un repos absolu. Galehaut consentant à rester quelques jours auprès d’eux va nous permettre de passer à la quête de messire Gauvain.

  1. « Si salue les vachers qui estoient vestus de robe de religion. » Ces bouviers étaient apparemment eux-mêmes des moines chargés de cet humble emploi.