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Page:Paris - François Villon, 1901.djvu/46

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FRANÇOIS VILLON.

Mautaint et Nicolas Rosnel, examinateurs au Châtelet, puis des procureurs au Châtelet comme Fournier et Genevois, des avocats comme maître Guillaume Charruau et maître Jacques Raguier, ou de simples clercs attachés à la même juridiction, comme maître Jean le Cornu, et surtout des « sergents » comme Perrenet Marchant (dit le bâtard de la Barre), Jean Raguier, Denis Richier, Vallette, Michaut du Four : ceux-ci, avec qui l’écolier indiscipliné avait sans doute eu plus d’une fois maille à partir, devaient néanmoins le ménager à cause de ses relations avec le prévôt de Paris, leur chef, comme il était celui du capitaine d’archers Riou.

Villon ne manquait pas non plus d’amis dans la justice ecclésiastique : en tête il faut placer le bon maître Jean Gotart, son « procureur en cour d’Église », qu’il a rendu immortel dans une de ses ballades les mieux frappées, puis le « promoteur « maître François de la Vacquerie, et le procureur maître Jean Laurens, qui ne devait certainement d’avoir « ses pauvres yeux si rouges » qu’au péché de ses parents qui avaient trop bien bu. Tous ces graves personnages, notre écolier les rencontrait sans doute souvent dans les tavernes, ainsi que des officiers royaux comme maître Pierre de Saint-Amant, clerc du Trésor du roi, ou les frères Jean et François Perdrier, fort bien placés tous les deux, dont l’un est traité par Villon de « compère », et qui avaient fait preuve envers lui d’une infatigable libéralité.

Il y rencontrait des gens qui lui plaisaient sans doute davantage, ces « gens d’esprit, un peu étourdis », auxquels il devait faire appel en 1461 du