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Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/67

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la hardiesse des pensées surprennent quelquefois l’esprit : Mais plus on y fait d’attention, plus on les trouve saines et tirées de la Philosophie et de la Théologie des Pères. Un ouvrage si peu achevé nous remplit d’admiration et de douleur, de ce qu’il n’y a point d’autre main qui puisse donner la perfection à ces premiers traits, que celle qui en a su graver une idée si vive et si remarquable, ni nous consoler de la grande perte que nous avons faite par sa mort. Le public est obligé aux personnes qui lui ont conservé des pièces si précieuses, quoi qu’elles ne soient point limées : et telles qu’elles sont, nous ne doutons pas qu’elles ne soient très utiles à ceux qui aimeront la vérité et leur salut. Donnée à Paris, où nous nous sommes trouvé pour les affaires de notre Église, le premier jour de Novembre 1669.

François, E. d’Amiens
Approbation des Docteurs.


Nous soussignés Docteurs en Théologie de la Faculté de Paris, certifions avoir lu le Recueil des Pensées de M. Pascal, trouvées dans son Cabinet après sa mort, que nous avons jugées Catholiques et pleines de piété. Le public a beaucoup perdu de ce que l’auteur n’a pas eu le temps de donner à cet ouvrage toute sa