Aller au contenu

Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


SAINT-EUSTACHE


RUINES MENAÇANTES — CRYPTES EMPOISONNÉES — OU SONT LES MILLIONS ? — CURÉ BIEN COIFFÉ.

Voilà que tout à coup l’actualité me force de consacrer une chronique à l’église Saint-Eustache et je ne crois pas en avoir fini, pour le moment du moins, avec les églises du premier arrondissement.

Cette belle église est la plus haute et la plus vaste de Paris, après Noire-Dame et la hauteur colossale de ses voûtes lui donne à l’intérieur un aspect imposant ; elle fut élevée, dit-on, sur l’emplacement d’un ancien temple de Cybèle, et nous verrons tout à l’heure comment les bonnes traditions du paganisme y fleurissent toujours, n’ayant seulement que changé de nom.

Eustache lui-même, le patron célèbre des couteaux à 13 sous, ne paraît qu’un saint de fantaisie ; Jean de Lannoy, surnommé le dénicheur de saints, l’a bien prouvé pour un grand nombre de ses congénères : n’insistons pas.