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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/116

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MON BERCEAU

n’en retiriez que 50,000 francs, mettons même 25,000 fr. par an, à intérêts composés, doublant tous les 14 ans, c’est une somme fort respectable de MILLIONS dont vous devez compte à quelqu’un ; car enfin, il n’y a pas à sortir de là, vous n’entretenez pas l’église, vous ne la restaurez point, où est passé l’argent ? Il y a ce fameux Concordat : vous êtes payé par le gouvernement et cette constitution d’un fief religieux de cette importance en plein Paris est inadmissible, car vous savez parfaitement que l’église est une propriété nationale qui ne vous appartient pas.

Vous le voyez bien. Monsieur le curé, vous n’avez point besoin des 430,000 fr. de la Ville ou de l’État, puisque depuis le commencement du siècle, votre fabrique et vous, avez joui d’immeubles qui ont dû vous rapporter des millions et encore des millions.

Où sont ces millions ? j’attends votre réponse.

Je voudrais encore vous poser, toujours très respectueusement. Monsieur le curé, deux petites questions :

— Est-il vrai que vous gardiez dans les immenses cryptes qui s’étendent sous l’église et même hors l’église, en plus de celle de Sainte-Agnès, dont j’ai parlé tout à l’heure, des ossements qui ont leur place tout indiquée à la grande nécropole parisienne des catacombes ? Ces osse-