Aller au contenu

Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
123
MON BERCEAU

SAINT-GERMAIN-L’AUXERROIS
OU LE CALEMBOUR EN PIERRE


MINUTIEUSE DESCRIPTION — L’ARCHE DE NOÉ — COMMENT ON TROUVAIT LE MOYEN DE S’IMMORTALISER AU MOYEN-AGE.

Un brave confrère, mort aveugle et jeune encore, bien oublié aujourd’hui, quoiqu’il ait inauguré le reportage en grand au Figaro, Gaston Vassy, était très fier d’avoir inventé le calembour par gestes ; eh bien, longtemps avant lui, le chapitre de Saint-Germain-l’Auxerrois, âpre au gain, comme tous les gens d’église, avait inventé le calembour en pierre pour s’en faire de fortes rentes : j’expliquerai tout à l’heure pourquoi et comment, et c’est ce qui excuse le sous-titre de cette chronique, qui ressemble ainsi à un mélodrame de 1830.

Aussi bien, suivant ma promesse, je ne veux rappeler ici que le côté cocasse et grotesque de l’église et l’on sait que la chose est ordinairement assez facile à trouver dans ces édifices.

On affirme que l’église remonte à Childebert Ier ou à Chilpéric Ier ; je n’y vois point d’inconvénient, mais comme elle a été rebâtie plusieurs fois depuis ces époques, aussi lointaines que peu