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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/131

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SAINT-GERMAIN-L’AUXERROIS

quantité de balustrades à jour, pignons, gargouilles, consoles historiées, corniches feuillagées et peuplées de petites bêtes : grandes fenêtres à meneaux avec tympans à compartiments multipliés ; des arcs-boutants contrebutent la maîtresse voûte. Ses contreforts se terminent par des clochetons, auxquels se tiennent suspendus des animaux de toute sorte, oiseaux fantastiques, griffons, singes, loups, chiens de plusieurs variétés, ours muselés et bien d’autres. Aux gargouilles, des montreurs de bêtes annoncent leur spectacle en frappant avec une baguette sur un écriteau et font exécuter des tours à un singe ; un sauvage, armé d’une massue et tout grimaçant sort de la gueule d’un hippopotame ; des monstres s’agitent en mille contorsions ; un homme porte un lion sur ses épaules ; un autre un singe coiffé d’un capuchon. Les consoles représentent, entre autres sujets singuliers, un mendiant accompagné de son chien, des hommes et des animaux qui se battent, un fou dans une position équivoque, une truie qui allaite sa nombreuse famille, la boule du monde rongée par des rats qui se frayent une sortie pour s’échapper à travers les crevasses, tandis qu’un chat les guette au passage. Les rats, ce sont les méchants qui dévastent la terre ; le chat, c’est le démon qui les attend. »