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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/158

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MON BERCEAU

LE COUVENT DE L’ASSOMPTION


UN VIEUX PARISIEN — DÉBAUCHES DES RELIGIEUSES — LE MINISTÈRE DES COLONIES — UN SOUVENIR DE LA COMMUNE.

En ce temps-là, yers la fin du xiiie siècle, alors que Paris était déjà la grand’ville de par le monde, mais n’était qu’un village comparé au Paris contemporain, un bon bourgeois de la dite ville, Étienne Haudry, était parti en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle.

Au bout de longues années, sa femme, le croyant mort, en mémoire de lui, installa dans leur demeure de la rue de la Mortellerie un asile pour les veuves pauvres.

Cependant il revint un jour, et trouvant très honeste et agréable à Dieu la fondation de son épouse, il y consacra sa fortune et, en 1306, le roi permit à Étienne Haudry de construire une chapelle près de la Grève.

En 1386, nous voyons que l’établissement pieux renfermait 32 veuves que l’on appelait dans Paris les bonnes femmes.

Certains historiens affirment que cet Étienne Haudry était le secrétaire de Saint-Louis. Ce doit être une erreur, car ce dernier était mort en vue de Tunis en 1270 ; en admettant qu’Haudry fut