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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/162

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MON BERCEAU

Cette cour carrée, avec son demi-préau, si l’on peut dire, ne manque pas de cachet et intrigue encore bien des Parisiens qui passent devant.

Il y a, dit-on, de vastes souterrains sous cette cour, ce qui permettait aux bonnes Haudriettes défaire leurs farces, parfois lugubres, en paix, mais on n’en connaît plus l’entrée ; les éboulements ont été simplement comblés quand ils se sont produits et il n’y a même pas de caves sous les bâtiments.

Au rez-de-chaussée est installé le laboratoire de la régie (contributions indirectes), qui sert surtout pour l’analyse des sucres soumis aux droits.

Les grands escaliers, les salles immenses qui renferment les registres et toutes les impressions destinés à la régie, au domaine, à l’enregistrement, aux contributions indirectes, aux douanes, aux tabacs, aux nouveaux impôts des allumettes, etc., ne renferment plus rien d’intéressant. C’est à peine si l’on pourrait retrouver quelques peintures religieuses, cachées dans les salles par la peinture à la chaux que les soldats ont fourrée partout, exécutant là, comme au château des papes à Avignon, comme dans mille endroits, leur œuvre de vandalisme idiot.

Car si autrefois l’église et le couvent ne faisaient qu’un, ils furent complètement séparés l’un de