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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/210

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Mon berceau

Il n’y allait pas de main morte, le Corse aux cheveux plats ; cette fameuse indemnité aux maîtres de poste atteignait 12 millions en 1840 et toutes les compagnies tombèrent comme des capucins de carte.

Une seule, fondée avant la Révolution, put résister aux exigences du nouveau décret, ce qui constitua pour elle une espèce de monopole de fait qu’elle garda longtemps. Elle était établie dans le deuxième arrondissement, rue Notre-Dame-des-Victoires, sous le nom de Messageries royales et, dans les villes de province, on l’appelait simplement : le grand bureau.

Vers ce temps, c’est-à-dire entre 1810 et 1845, un seul voyageur périssait sur 350 000 et l’on trouvait cela idéal ; aujourd’hui en chemin de fer il en périt un sur 16 millions et l’on se plaint.

Mais à part cette grande compagnie des Messageries de la rue Notre-Dame-des-Victoires ; toutes les entreprises similaires avaient leurs bureaux, leurs remises, leurs écuries, leurs points d’arrivée et de départ dans des cours immenses que nous avons tous connues, disparues depuis peu de temps, emportées en partie par la rue du Louvre et qui se trouvaient dans le premier arrondissement, c’est-à-dire rues Saint-Honoré, J.-J. Rous-