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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/224

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mon berceau

rateurs, aliénations dont plusieurs se trouvèrent bientôt annulées par des banqueroutes. Un entrepreneur principal, le sieur Provost, y établit des locations de toutes espèces et les locataires commirent partout des dégradations. Ceux-là agrandissaient des fenêtres ou perçaient des portes ; ceux-là coupaient des arcs pour y établir des tuyaux de cheminées. Ici on établissait des cuisines, là on démolissait pour agrandir les pièces.

Les galeries étaient encombrées de caisses, de marchandises, d’enseignes, de supports qui débordaient et gênaient le passage. Il y eut même plus tard des dépôts où se trouvèrent entassés quantité d’objets d’ameublement commandés aux fabricants de Paris qui manquaient d’ouvrage pendant la campagne de 1806. État de choses qui dure trop longtemps, jusqu’au jour, en 1831, où M. de Belleyme, préfet de police, en vertu d’un ancien droit accordé au duc d’Orléans par les lettres patentes du roi du 26 août 1784, les débarrassa des devantures saillantes, des étalages et de toutes les superfétations qui obstruaient la voie publique et offusquaient les yeux. »

Tout cela est fort bien dit et jette évidemment une certaine lumière sur les origines de la propriété au Palais-Royal ; mais ce sur quoi Saint--