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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/257

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le premier arrondissement

sous ce nom en 1789, il n’eut que trois numéros, le dernier parut sous le litre : Les trois bossus à l’agonie, qui rendaient l’argent aux deux abonnés réunis à Paris, en France et à l’étranger. On voit que cet éditeur ne manquait pas d’esprit.

Desaine avait fait de son magasin un club où venaient bavarder les hommes de la Révolution, depuis les deux Mirabeau jusqu’à Barras.

Les débris de l’ancien Parlement se réunissaient chez Petit, dont la boutique était dans une des galeries de bois, et chez Mlle Brigitte, appelée Gorsas, en sa qualité de parente de l’une des victimes de la Gironde.

Les soldats et les étrangers affluaient chez Girardin.

C’est sous les galeries de bois que vint s’installer vers 1796 un jeune homme de 25 ans, qui avait son double brevet d’imprimeur et de libraire ; il s’appelait Jean-Gabriel Dentu.

Son fils Édouard fut le premier éditeur de mon père qui publia chez lui, en 1856, son premier roman : Edmond Reille. J’ai déjà eu l’occasion, dans un chapitre précédent, d’indiquer comment la maison était aujourd’hui transportée dans la Cour des Fontaines.

Puis, il y avait encore C. Painparé dans les galeries de bois et Delaunay qui édita, en 1821, le Neveu de Rameau et bien d’autres qui éditaient