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mon berceau

d’Orléans, de Beaujolais, de la Reine, etc., parmi les plus célèbres.

On allait acheter un gilet flamboyant — le gilet était important alors — et ensuite on se rendait au café de Foy.

Je ne voudrais pas fatiguer mes lecteurs avec des exemples que je pourrais multiplier, cependant je veux encore dire un mot du restaurant Véry — rien des anarchistes, croyez-le bien — et c’est le marquis de Bonbonne qui, avec sa sûreté ordinaire, va nous éclairer sur ce sujet :

Véry fut second en date, selon Fournier, Longtemps il s’en était tenu à la terrasse des Feuillants, près de Legeacque, qu’on appelait la Tente des Tuileries, et que le maréchal Duroc lui avait fait obtenir à cette place. Il installa, en 1808, au Palais-Royal, un second établissement qu’il agrandit en 1817. La Tente des Tuileries ayant été démolie, il ne lui resta plus que ce seul restaurant. C’est la première illustration culinaire qui ait servi à prix fixe.

Je pourrais encore citer Véfour, qui vint après Véry, Corcelet, Chevet, etc., et qui tous furent des initiateurs dans leur genre. Mais je pense que cela suffit et qu’il était intéressant de rappeler aux Parisiens d’aujourd’hui que les cabinets de lecture