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mon berceau

LES ORIGINAUX

DU PREMIER ARRONDISSEMENT

un grand ancêtre — le nouvelliste métra — chodrug-duglos — encore un martyr de la monarchie !

Il y a des traditions comme cela, que l’on constate, sans chercher à les expliquer ; or, il est connu et reconnu de tout le monde que les grotesques et les originaux se sont toujours plu dans le premier arrondissement, comme les poissons dans l’eau ou la vermine sur le cuir d’un capucin.

À propos du café de Foy, j’ai cité ici même, en courant, les types les plus cocasses de l’établissement : le marquis de Ximénès, qui racontait à tout le monde les innombrables sujets de ses tragédies, mais qui n’en accouchait jamais ; Baculard d’Arnaud, écrivain sans talent, qui devait, affirmaient ses camarades, plus de 300 000 livres en pièces de 6 sous.

Lebrun-Ecouchard, plus connu sous le nom de Lebrun-Pindare ; puis Martin le cynique, qui fit mourir de rire toute une génération de consommateurs.

Mais tous ces bonshommes ont été les figures curieuses de derrière la vitrine et je veux dire un mot aujourd’hui de celles qui ont surtout pratiqué