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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/280

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mon berceau

À neuf ans, il fabriquait, avec un couteau, un violon qui a servi dans les concerts et qui doit encore exister aujourd’hui ; à quatorze ans, il repeignait un panneau pour l’Hôtel-Dieu de Séez et tout le monde était étonné de ses dispositions artistiques. Bientôt il s’adonnait à l’étude de la physique et de la chimie, et ses découvertes, se succédant sans interruption, ne tardaient pas à le placer au premier rang des savants de l’Europe.

Il y a même dans cette constatation quelque chose d’étrange qui prouve bien que chaque homme arrive avec ses qualités, ses aptitudes propres et, qu’à tout prendre, on n’est maître ni de son intelligence, ni de sa destinée ; tant mieux pour ceux qui ont le bon lot et qui sont bien doués par la nature ; c’était, certes, le cas de Conté.

Le comité des monnaies ne pouvait pas arriver à frapper une médaille commémorative : Conté est appelé et invente la machine à fabriquer les monnaies.

À la première école des Aérostiers de Meudon, qui remonte à 1796, il améliore les tissus, produit le gaz hydrogène à bon marché, découvre des vernis imperméables et sans action sensible sur le gaz, et, en dehors de ses cours aux élèves aérostiers, écrit un traité sur l’aérostation.

C’est pendant une de ses expériences sur les