Aller au contenu

Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/284

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
279
mon berceau

cinquante aquarelles dont plusieurs sont parvenues jusqu’à nous.

N’est-ce pas le cas de citer ici la lettre que lui adressait Chaptal, par ordre du premier Consul ?

« Le gouvernement, informé des services que vous rendez à l’armée d’Orient, me charge d’être auprès de vous l’interprète de sa satisfaction. L’Europe vous devait des découvertes utiles, l’Égypte vous devra presque tous ses arts.

« Il vous est glorieux d’attacher votre nom à tous les monuments qui doivent à jamais illustrer l’Égypte ; il est permis de s’enorgueillir lorsque, comme vous, on peut dire : « J’ai construit le premier moulin, j’ai formé la première fabrique, j’ai préparé le premier acier, j’ai fondu le premier canon. »

Et moi, j’ajouterai : N’est-il pas douloureux de constater qu’aujourd’hui tout ce qui a été obtenu par tant de patriotique ténacité, par tant de génie presque, soit tombé au pouvoir des sauterelles rouges, grâce à la duplicité, plus, à la lâcheté de certains de nos hommes d’État qui, comme M. de Freycinet, rêvent d’abandonner toutes nos colonies à l’Angleterre. Cette politique a un nom dans l’Histoire : c’est de la haute trahison !

Rentré en France, on lui laissa le choix entre