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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/305

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LA BOURSE DE COMMERCE

un coin de la métropole, ses débouchés, ses contre-parties.

Il le faut, vous dis-je, et ce coin, ce doit être la Bourse de Commerce de Paris.

Voyez-vous tout de suite quelle vie, quelle animation, vous jetteriez dans ce quartier du premier arrondissement, avec une Bourse de l’exportation et de l’importation ?

Elle n’existe pas aujourd’hui, c’est fâcheux, mais le mal est réparable : elle existera demain, ou Paris ne serait plus Paris !

Le second moyen d’amener définitivement à la Bourse de commerce le maximum de transactions sur lequel elle est en droit de compter, est en somme aussi simple, aussi facile à réaliser, quoi que chacun en puisse dire, car l’heure psychologique a sonné, comme l’on dit. C’est l’achèvement immédiat des Halles centrales.

— Fort bien, me dira-t-on, mais il n’y a qu’un petit malheur, c’est que la ville n’a pas d’argent.

— Pardon, mais ce n’est pas une objection ; quand on est la Ville de Paris, il n’est pas permis d’avoir le diable dans sa bourse, et il est toujours facile de trouver une combinaison qui concilie tous les intérêts.

Une combinaison ? mais j’en vois dix. Que la ville s’entende avec le Crédit foncier, comme elle va le faire sans doute par l’achèvement de la rue