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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/330

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mon berceau

des étrangers de toutes les parties du monde, c’est entendu.

Mais ce n’est pas tout, ces intéressés directs amènent autour d’eux des amis, des parents, donnent des rendez-vous, déjeunent tout autour de la Bourse de Commerce, remplissent les cafés, les hôtels, prennent des voitures, etc., ceux qui viendront là de l’étranger pour passer quinze jours, trois semaines à Paris, y viendront souvent avec leur famille.

Le soir on dîne dans les restaurants du Palais-Royal, on va au théâtre, qui est là sous votre main, on flâne le long des boutiques, sous les galeries historiques qui sont encore si populaires en France et à l’étranger, quoi qu’en disent les Parisiens, toujours prêts à se dénigrer eux-mêmes et à ignorer leurs richesses et leurs merveilles.

La femme a envie de tel diamant, la fillette de tel bracelet, le fils d’un porte-cigares, et devant ces devantures provocatrices, comme on n’en rencontre qu’à Paris, la grand’ville, devant ces étalages spirituels, sous la lumière crue de l’électricité, on se laisse toucher par les supplications tentatrices des siens, et l’on entre, et l’on achète beaucoup, et c’est ainsi que l’étranger et la province sont heureux de venir égrener leur or le long de nos trottoirs.

La voilà, la répercussion économique, et vous