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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/332

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mon berceau

LE PARQUET ET LA COULISSE


LA FIN D’UN MONOPOLE — LA DÉCHÉANCE DES AGENTS DE CHANGE — LA BOURSE DES VALEURS DANS LE PREMIER ARRONDISSEMENT.

C’est au moment précis où la démocratie grandissante ne veut plus entendre parler de monopole, que messieurs les agents de change rêvent de supprimer le marché libre, ce que l’on appelle la Coulisse ; la question est grave et mérite d’être étudiée de près.

Je ne veux pas entrer ici dans les détails de la querelle que tout le monde a lus dans les journaux, mais faire seulement toucher du doigt tout le mal que le privilège vieillot et vermoulu des agents de change a déjà causé au pays et montrer, une fois de plus, comment, maintenant, la fortune et la prospérité de la France sont gravement menacées par lui. On a déjà trop attendu : il faut agir au plus vite, supprimer de suite les agents de change, si l’on veut les empêcher d’accumuler des ruines incalculables, si l’on veut éviter les irréparables désastres économiques et financiers vers lesquels ils sont en train de nous conduire, avec une si stupéfiante désinvolture.

On connaît l’histoire : depuis longtemps, ils accusaient la Coulisse de pousser au jeu, c’est