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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/382

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Mon berceau

sans tomber asphyxié et cependant on est en plein air, au dessus des maisons, à la hauteur d’un septième étage, en général.

Voilà ce que produisent les fosses, c’est-à-dire qu’elles jettent nuit et jour des milliards de miasmes, de microbes, d’agents mortels dans l’atmosphère de Paris, qu’elles rendent infecte et insupportable et c’est miracle, en vérité, que Paris ne soit pas plus malsain, avec un pareil système, à peine digne du Moyen-Age.

Quel est le remède à cet état de choses ? Il n’y en a qu’un, qu’un seul, vous entendez bien, c’est le tout à l’égout, complet, parfaitement organisé, sans restriction, car avec lui cette atmosphère délétère n’existe plus.

— Mais c’est la disparition des vidangeurs.

— Ça m’est égal, j’aime mieux cela que le choléra ou la fièvre typhoïde en permanence à Paris.

Qu’on nous amène assez d’eau de source pour la consommation de Paris et du département, oui, qu’on trouve autour de Paris assez de terrains d’épandage, ce qui est facile d’ailleurs, pour ne pas contaminer la Seine, oui encore ; mais pour l’amour de Dieu, qu’on ne continue pas à nous empoisonner avec les fosses d’aisances.

On a parlé d’un canal coûteux pour conduire