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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/392

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Mon berceau

1° Non seulement il n’y a pas de chalets dans tous les quartiers, mais il n’y en a pas surtout là où ils seraient nécessaires. C’est ainsi que sur les places du Palais-Royal et du Théâtre-Français, en plein premier arrondissement, aussi bien qu’aux abords des gares, ils font absolument défaut. Il est vrai qu’au Palais-Royal, auprès des omnibus, on trouve une boutique à 15 centimes, et que devant les gares, comme à Saint-Lazare, par exemple, on trouve des cabinets à 15 centimes également, ce qui est une amère dérision et ce que la Ville n’aurait pas dû tolérer.

2° Les cabines à cinq centimes sont virtuellement supprimées depuis quelque temps : en vertu de quelle autorité, S. V. P. ? Car il n’y a pas à sortir de ce dilemme : ou la Compagnie viole son cahier des charges, et il faut la rappeler à l’ordre, ou le Conseil municipal est le complice d’un monopole, ce qui n’est pas admissible.

Il reste tout juste une cabine à cinq centimes sur huit ou dix et, naturellement, on vous répond invariablement qu’elle est occupée, autrement dit on ne veut pas la livrer au public.

3° La fameuse cabine gratuite, pour les ouvriers, est remplie de balais, d’arrosoirs et de mille autres objets, et elle n’est point davantage à la disposition des pauvres gens : c’est tout simplement odieux.