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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/101

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ou même au Champ-de-Mars, à trois cents mètres au-dessus de la Tour Eiffel, déjà nommée, à seule fin de l’humilier un peu.

Voilà qui est entendu et pour commencer mon installation d’une façon tout à la fois simple et confortable, j’installe solidement vingt-quatre gros câbles avec vingt-quatre grandes et superbes nacelles maisons-aériennes, soutenues naturellement en l’air par vingt-quatre gros ballons, tous rapprochés et se touchant presque les uns les autres.

Vous voyez tout de suite se dessiner mon affaire sans que j’aie besoin, lecteur perspicace et vous lectrice intuitive, d’entrer dans de longs développements.

Il y aura le long des câbles télégraphe et téléphone et pour les besoins du service léger monte-charge funiculaire à double évolution ascendante et descendante, c’est-à-dire à contre-poids, puis dans les vingt-quatre nacelles renfermant, suivant les nécessités de l’installation, de une à quatre pièces, il y aura des chambres seules et des dortoirs pour malades, suivant le prix et la classe, des salles d’opérations, de bains, à manger, des salons, fumoirs, cabinets de lecture, appartements des docteurs, lingeries, cuisines, pharmacie, laboratoire et, dans les combles — ce qui en sera un vrai, à cette hauteur — chambres de domestiques, etc.

Mais comme j’ai voulu rendre mes sanatoria aériens tout à fait pratiques, chaque nacelle sera