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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/120

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qu’il est, il est aussi redoutable qu’un signe allemand !

C’est toujours la même histoire ; lorsque le mont Pelé couvrait la ville de cendres, on ne bougeait pas, on attendait, et cependant huit jours plus tard, Saint Pierre était englouti. Tout fait supposer, la science, l’expérience et le passé, qu’il va malheureusement en être de même de l’Angleterre et si elle ne périt pas par le feu, elle périra par immersion, ce qui ne vaut pas mieux. En effet, voilà des siècles, des milliers d’années plus tôt, depuis les Romains, que toutes les mines de houille, de charbon, de fer, etc, de la Grande-Bretagne sont en exploitation ; ce n’est plus un archipel, c’est une écumoire ! On sait qu’il y a même de nombreuses mines exploitées sous la mer elle-même, le long des côtes.

Lorsque le jour inévitable des tassements et des fissures se sera produit, ça ne sera pas long, la grande Bretagne toute entière disparaîtra submergée sous les flots implacables de la mer, ensevelie tout entière dans les profondeurs mystérieuses du vaste Océan…

Brrr… ça vous fait froid dans le dos !

Les savants de l’autre côté de la Manche commencent à se rendre compte du péril ; beaucoup sont pour l’évacuation immédiate de l’archipel tout entier, ce qui n’est pas facile. Cependant, avec la flotte immense de nos voisins, ils ont déjà calculé que l’on pourrait procéder à l’évacuation totale et méthodique en sept ans, neuf mois, onze jours et