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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/191

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pauvre femme, qui était couverte de blessures, et la conduisirent à hôpital Lariboisière, où elle fut admise d’urgence.

Quand au mari jaloux et brutal, M. Guilleux, commissaire de police, l’a envoyé au Dépôt ».

Ô science merveilleuse, ô progrès incomparable, ô découvertes magiques, ô inventions sublimes, voilà bien de vos coups.

Et maintenant quand elles iront se promener dans des fêtes publiques où dans la foule au bras d’un particulier qui ne sera pas en même temps leur légitime époux, les petites femmes sentimentales et romanesques feront bien de se méfier et de ne plus sortir qu’avec un loup sur le nez, ce qui, par ce temps de grandes chaleurs, n’est pas agréable, évidemment. Mais elles l’ont vu déjà !

Donc, le lendemain, le pauvre mari honteux, confus, et d’autant plus furieux de gémir au Dépôt, que la légendaire paille humide lui faisait complètement défaut et qu’il ne comprenait pas, comme étant l’offensé, ce n’était pas sa femme et son sigisbée que l’on avait envoyés au Dépôt à sa place.

De nature simple, ce pauvre Jérôme, sans être Paturot, venait de trouver une position sociale, celle de mari trompé et évidemment il se creusait la cervelle pour comprendre sans y parvenir.

— Comment, c’est ma femme qui me trompe, me déshonore, et c’est moi qui suis flanqué en prison pour lui avoir administré une petite correc-