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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/218

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La femme lapin

À propos des ongles et des dents. — Curieux exemples. — Souvenirs personnels.

À propos d’un article du journal anglais The Lancet qui fit quelque bruit dernièrement, mon excellent confrère Émile Gautier, se laissant emballer par son lyrisme habituel, écrit les lignes suivantes que je me reprocherais de ne pas mettre sous les yeux de mes lecteurs :

« Tout le monde sait que les animaux dits rongeurs, dont les rats et les souris sont les types les mieux connus, passent leur vie à… ronger (d’où leur nom) n’importe quoi.

Mais ce qu’on sait moins bien, c’est à quel instinct obéissent ces bestioles en se livrant à cet exercice qui n’est pas sans inconvénient pour l’homme — leur hôte involontaire.

Il ne s’agit pas, en tout cas, d’un besoin alimentaire, puisque les substances variées sur lesquelles souris et rats s’escriment de la mâchoire à qui mieux mieux : bois, pailles, papier, étoffes, plâtras, etc., ne sont la plupart du temps ni comestibles ni digestibles, il doit y avoir autre chose.

Cette autre chose, un naturaliste anglais prétend l’avoir trouvée, et il s’en explique dans le journal Lancet — comme qui dirait le Bistouri.