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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/231

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nant plus rien, il fallut bien ordonner une vaste enquête officielle pour arriver à débrouiller la première enquête et y comprendre quelque chose, si c’était enfin possible.

Heureusement que les tribunaux administratifs, après le troisième mètre cube des rapports de l’enquête, se sont souvenus à temps de l’histoire du bouton et, pour éviter semblable catastrophe, ils ont pris une résolution héroïque, en s’inspirant de ce bon Salomon. Et si le fils de Bethsabée les sauva si à propos, c’est qu’il y avait un juif parmi les juges qui s’écria :

— Si nous imitions l’exemple de ce petit Salomon ?

Et immédiatement d’enthousiasme, ils condamnèrent les quatre communes à couper le macchabée en quatre portions égales et à procéder sans délai chacune à l’inhumation de leur portion respective, en brûlant deux kilos de sucre !

Avouez que l’on ne manque pas d’esprit en Allemagne !

Et maintenant, chères lectrices, que j’ai

R. I. G.

cette petite chronique à la gloire des actes héroïques de mes contemporains, je me sens moins

N. R. V.

et je vais aller me reposer, c’est-à-dire

V. G. T.

pendant huit jours en Normandie, d’où je vous adresserai ma prochaine chronique.