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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/257

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cette composition est absolument identique à celle de la Terre.

Est-il davantage besoin de rappeler les deux admirables et si fécondes formules de Lavoisier qui a le premier émis cette loi : rien ne se perd, tout se transforme, et de Raspail, le grand méconnu parce que républicain, qui a énoncé cette autre loi : La création est sans limite.

Rien n’est plus vrai, plus juste, plus lumineux : et j’ajouterai plus nécessairement indispensable et c’est ce qui nous autorise à penser que les corps simples étant les mêmes et les mêmes causes engendrant les mêmes effets, fatalement les hommes doivent être les mêmes dans tous les astres habités, avec à peine peut-être différentes variantes que l’on retrouve même sur la Terre dans l’échelle des êtres, suivant le degré de température, c’est-à-dire suivant l’épaisseur et la densité de la couche atmosphérique ; c’est même là ce qui m’a permis de formuler la loi féconde des altitudes !

Ceci est tellement évident qu’il n’y a pas même besoin de le démontrer.

Cependant ce sont ces déductions, aujourd’hui raisonnées et scientifiques, qui, depuis le commencement du monde, à peine entrevues et soupçonnées, ont toqué de braves gens qui avaient le toupet de s’intituler philosophes.

C’est ainsi que le doux Pythagore enseigna le premier, après les Indiens, la métempsycose et les migrations des âmes, après une série d’épreuves, d’un corps dans un autre, jusqu’à plus soif, si j’ose m’exprimer ainsi.