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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/271

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ble mouvement de rotation sur elle-même et de translation autour du soleil.

Donc je prépare un ballon-sonde avec un câble très tendu de 40 à 50 000 mètres.

— Diable, et le poids ?

— Écoutez-moi toujours… Et je le lance, une fois lancé, au bout du câble, j’accroche un ballon dans la nacelle duquel je monte, et alors, comme le ballon, qui est à 40 000 ou 50 000 mètres dans le vide, est à peu près immobile et ne suit plus le mouvement de la terre, nous restons immobiles nous-mêmes et nous laissons passer la terre, pour descendre plus loin, simplement en laissant écouler le gaz, et alors le poids de mon ballon d’en bas fait redescendre en un tour de main le ballon supérieur, et ça y est.

Or, vous n’ignorez pas que le mouvement de la terre est d’un peu moins de 500 mètres à la seconde et que le mouvement de translation autour du soleil sera par conséquent 354 fois plus grand et plus rapide dans le même laps de temps, pour un point situé sur l’équateur, c’est-à-dire dans la situation la plus favorable.

Alors il suffira de faire un calcul :

1o pour coordonner les vitesses ; 2o pour savoir sur quel point de la terre on se trouve ; 3o pour obtenir enfin la résultante.

Je laisse naturellement de côté tous les calculs concernant l’inclinaison sur l’écliptique, etc.

Mais calculant simplement grosso modo que je reste immobile dans mon ballon ou à peu près, et