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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/328

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rendus dans les prairies où les champs il y a cent chances contre une qu’ils ne répartissent pas intelligemment leurs sous-produits fécondants, s’il m’est permis de m’exprimer ainsi.

C’est alors que j’interviens avec mon nouveau système, aussi simple que pratique. Moi, propriétaire, cultivateur, paysan, fermier, métayer, homme de la terre comme vous voudrez, j’attache un petit panier ad hoc au derrière de mes vaches, bœufs, veaux, chevaux, ânes, mulets, moutons, chèvres, etc., et le soir, quand tous mes animaux rentreront au bercail, c’est-à-dire à l’écurie, à l’étable, à la ferme, je les fais défiler un à un et avec un système de bascule, je fais vider le panier sur un tas de fumier et de la sorte rien n’est perdu.

Ça n’a l’air de rien, c’est simplement le salut de l’agriculture nationale que je propose là, avec mon petit panier récepteur, propre et discret.

Prenez tous les paysans de tous les villages de France et comptez toutes leurs têtes de bétail à quatre pattes seulement et vous arriverez bien vite à cette conclusion que l’on retrouverait ainsi des centaines de millions de mètres cubes d’engrais de première qualité par an, pour ne pas dire plus.

Voilà la solution du problème et je crois que, de la sorte, je puis dire que je vais sauver l’agriculture française. Et puis ce n’est pas tout, la seule confection de millions de petits paniers, de diverses pointures bien entendu, pour derrières