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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/344

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L’art de la modiste

Ses curieuses transformations. — Autrefois et aujourd’hui. — Les modistes fabricantes d’abat-jour. — Modistes pour chevaux
À Maurice Piquet.

Il y a un vieux proverbe qui dit : tout passe, tout lasse, tout casse. Rien n’est plus juste, et l’on peut dire que tout se transforme, dans l’industrie, dans les corps de métier, comme ailleurs et même plus qu’ailleurs.

Je l’ai exposé tout au long dans un gros volume consacré aux industries nationales, celles qui naissent et grandissent, celles qui meurent ou se transforment, il y a quelque dix ans, et, en vérité, depuis, tout en restant dans ce même ordre d’idées volontairement restreint, je pourrais en écrire un non moins gros et tout aussi intéressant — espérons-le.

Pour aujourd’hui, plus modestes sont mes prétentions, et je veux simplement m’en tenir à l’art si fin, si coquet, si élégant, et, disons-le tout de suite, si français de la modiste.

Sans en avoir l’air en voilà une branche de la toilette féminine qui a évolué, seulement depuis la fin du xviiie siècle, depuis la Révolution et