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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/370

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Comme quoi je suis l’inventeur d’une nouvelle industrie

Confetti confortables. — Il n’y a pas de sot métier. — L’art de gagner de l’argent.

Je vais bien étonner mes lecteurs, en leur faisant ces étranges confidences ; cependant depuis que j’écris ce livre, je crois pouvoir dire que j’ai toujours été lu avec bienveillance et c’est ce qui, dans une circonstance solennelle de mon existence, m’incite à venir causer amicalement avec eux de mes petites affaires.

J’ai dépassé, hélas, le demi-siècle et je n’ai jamais été qu’homme de lettres, journaliste, conférencier, économiste surtout, tout ce que vous voudrez dans cet ordre d’idées, où l’on gagne si difficilement son pain quotidien à la sueur de sa plume — ce qui est bien noir.

Or il est toujours temps de voir que l’on s’est trompé et c’est pourquoi résolument je me jette dans une industrie qui sera d’autant plus lucrative que c’est moi qui l’ai inventée,

Comment ? je vais vous le dire tout uniment et vous allez être émerveillé de l’enchaînement logique des faits et des événements dans la vie.

J’ai déjà parlé ici même de l’inondation de confetti à la Mi-Carême sur les boulevards et na-