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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/438

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ma part, comme je le disais déjà au lendemain de la guerre — et depuis je pense toujours de même — j’y vois un puissant moyen de moralisation et ce doit être une joie aux âmes bien nées, comme l’on aurait dit au siècle dix-huitième, de donner un peu de gaité, de bonheur et de poésie à nos jolies petites sœurs moins fortunées, à ces charmants petits moineaux, à ces accortes midinettes, en leur permettant de croire au printemps, à l’amour et à la divine espérance, en aspirant l’enivrant et chaste parfum des fleurs !

Et puis, comme disait un vieux philosophe de mes amis : on ne doit jamais séparer cette trinité auguste et charmante : les femmes, les fleurs, les oiseaux, puisqu’ils sont chacun à leur manière la joie et la gaité du foyer familial.

Mais je m’arrête, car je finirais par devenir « pompier », ce qui n’est pas du tout le rêve de ma vie.